27 mars 2016

Cauchemars...

Cette nuit, j'ai rêvé de mon père. A ce que je crois savoir, mon père ne m'a jamais touché. Mais quand mes parents ont divorcés il m'appelait souvent par le prénom de ma mère, me prenait dans ses bras quand je faisais la vaisselle comme il le faisait avec elle. 
Cette nuit, j'ai rêvé de viol et d'inceste. C'était dur. J'ai cauchemardé toute la nuit. 

Je sais que si j'ai rêvé de mon père c'est parce que je l'ai eu au téléphone hier après midi et que ça ne m'était pas arrivé depuis un bon mois et demi. Mais bon... je ne sais pas qu'elle est la signification de cela mais ça me perturbe beaucoup. J'ai donc, après avoir mangé vers 12h, été me recoucher jusqu'à 22h30. Le sommeil mon échappatoire à la réalité... l'expression de ma dépression.

Ma belle sœur, mon frère et mon neveu sont allés rendre visites à mon père ce week end. J'ai toujours, enfin depuis l'adolescence, eu peur de mon père et je refuse tout contact physique avec lui en dehors de "la bise". Une gêne incompréhensible. Mon frère mettait beaucoup d'espoir dans la rencontre de mon père et de son petit fils. ECHEC. Mon père n'en a rien a foutre et pour ma part j'ai envie de dire tant mieux ! Mon père me fait peur, et je préfère que mon neveu ait le moins possible affaire avec son grand-père. Il est malsain, pervers, égoïste, grossophobe. 

En écrivant ces mots je me rends compte que "la sieste", la fameuse, est aussi la manière dont mon père exprimait sa dépression. Je suis tellement fière que mon frère ait plus pris de ma mère que de mon père, et j'espère que son influence n'atteindra jamais mon frère au fil des ans.


29 févr. 2016

"J'aurais aimé que tu fasses cela"

Ce n'est pas parce que je ne travaille pas que je dois me rendre disponible pour toi quand tu le souhaites.
Ce n'est pas parce que je ne travaille pas que je dois me caler sur tes jours de repos. 
Ce n'est pas parce que tu acceptes de me voir à la dernière minute quand je te le propose que je dois te rendre la pareille. Si me voir ne te fais pas plaisir je préfère que tu dises non que tu ne te forces pour me faire plaisir.
Ce n'est pas parce que tu fais à ta propre initiative des compromis pour moi que je dois accepter d'en faire également.
Ce n'est pas parce que tu aimes les soirées films dans le canapé que moi j'aime ça. 

Je suis instable, changeante, anxieuse et polyamoureuse, tu peux être en colère car j'annule au dernier moment mais tu peux aussi te faire à l'idée que ce sont des choses qui arrivent et que quoi que je choisisse de faire à priori si je fais ce choix c'est que j'en ai envie et tu peux peut-être essayer d'être content pour moi ? Pour ma part en tout cas si tu m'obliges à te voir je ne prendrai pas de plaisir lors de cet instant...

Tu as le droit que notre relation ne te convienne pas, tu as le droit de dire non , tu as le droit de refuser les compromis, de refuser de me voir à la dernière minute. Tu as le droit de refuser de m'embrasser en public mais j'ai aussi le choix de ne vouloir de te voir que en privé.

Prends ce que je peux te donner mais ne me demande pas d'être ce que je ne suis pas.

22 févr. 2016

Le 22 février 2016

 

Ça n'arrive pas souvent mais il y a des jours où tu te lèves et... TU VAS BIEN ! 

 














La veille, avec tes colocs d'amour, tu t'es retrouvée dans cette ambiance détendue à aménager cette foutue cour intérieure commune avec un canapé, des palettes, des structures en fer pour faire grimper du lierre. Tu t'es retrouvée à boire une bière au petit dej de 15h, au soleil. 
 

Depuis 3 jours, tu cultives ton esprit, tu as 3 bouquins en cours, 3 bouquins qui t'éveillent. Tu as aussi rencontré une grande sauvage qui t'a mordu la cuisse et t'en a laissé un sacré souvenir, et c'est drôle, t'es vivante ! A la recherche de la sauvagerie et de l'instinct.

 



Aujourd'hui pas d'angoisse de répondre aux exigences sociétales, fuck pole emploi ! Tu t'écoutes toi et uniquement toi. Et demain aussi. Tu te rappelles que même si l'état décide de te couper les vivres : tu survivras, avec que dalle mais tu survivras. Le système D a toujours été le plus épanouissant pour toi, rappelle toi.





Tu te rappelles aussi que même si l'état dit que tu es un putain de boulet pour la société : tu fais du bien aux gens, à tes amis et aux inconnus, tu participes, avec tes moyens, dans ta petite communauté, et même un peu plus loin (parfois haha)

Aujourd'hui, ça va bien. En espérant que ça dure plus de 2 jours :) 

9 févr. 2016

Une boite pour cette relation

09/fev/2016

Aujourd'hui j'ai eu mon premier tic de jalousie en te voyant ajouter une fille sur facebook. Et j'ai aimé ça, c'est la preuve que tu m'importes.

Aujourd'hui dans la rue je t'ai pris la main. C'était naturel, je n'ai pas réfléchis, un élan d'affection pour toi, pur. Et tu m'as demandé en me charriant ce que je faisais alors que je venais juste de te désigner quelques minutes auparavant comme un "pote" dans une phrase sans importance.

Et voilà. On y est. Il nous faut définir notre relation. Et j'ai le besoin de la définir immédiatement car ta relation idéale et la mienne ne sont pas les mêmes et qu'il ne faut pas que, par l'affection que je te porte et la peur que je pourrai avoir de te perdre, ça ne me fasse me perdre moi dans tes besoins à toi.

Depuis 10 jours que l'on se fréquente je me suis régulièrement demandé si nous arriverions à être plus qu'un plan cul et à passer au stade d'amis tout court, voire même de relation. Le fait d'être complètement opposés politiquement m'a beaucoup questionnée. Mais aussi opposés que l'on peut être à ce niveau là, j'aime ton coté nounours/romantique/vieux jeu, j'aime ce que j'apprends de toi, j'aime le sexe avec toi, et j'ai envie de mieux te connaitre, de te découvrir dans d'autres aspects de ta vie.

Tu m'as dit que la première rencontre est des plus importantes pour toi et qu'il est difficile de te débarrasser de la première impression que tu as d'une personne. Tu as dit qu'étant une fille bourrée ramassée dans un bar* je ne pouvais pas prétendre à une relation "sérieuse" avec toi. Ça m'embête. Bien sûr que je ne veux pas être LA femme de ta vie, ni me marier avec toi, ni avoir des enfants. Mais je veux t'aimer, et je veux que tu m'aimes. Je crois que je veux que tu dises de nous que nous avons une relation sérieuse si par sérieuse on entend que l'on s'autorise à s'aimer.
*Après, concrètement, lequel des deux a ramassé l'autre ? Mystère et boule de gomme.

Ça ne me gêne pas que tu continues de chercher l'amour chez d'autres que moi et je le comprends d'autant plus que ce confort de vie de couple conventionnel que tu recherches je ne pourrais jamais te l'apporter. Tout comme moi je vais continuer de chercher d'autres amis-amants-amours car j'ai besoin de cette aventure et nouveauté perpétuelle, j'ai besoin de ne pas construire mon monde autours d'une seule personne. Peut-être que mon envie de nouveauté perpétuelle s'amenuisera avec toi, peut-être même que les aventures que nous vivrons ensemble me combleront, et peut-être qu'ainsi on se trouvera à la croisée des chemins entre ton idéal et le mien !

Mais en attendant... si tu veux bien, laisse moi te demander une chose. Appelons nous relation libre, ou couple libre, ou amis avec bénéfices, mais autorise nous à ce que ce soit sérieux, autorise nous à être heureux et de ne pas nous empêcher de passer un bras ou 2 en dehors de la boite qui définit notre relation, et surtout autorise moi à t'aimer et à te démontrer de l'affection en public.

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10/fev/2016

Après nos conversations de cette nuit je vois les limites de l’appellation ami-amant-amour. Je ne veux pas que tu sois un simple ami-amour, ni un simple amant. De ton coté, ton spectre des possibilités de relations est plus restreint que le mien, il y a l'amoureuse et il y a les amies. Tu me vois comme n'étant pas Ta Chérie et donc tu ne veux pas de démonstration d'affection en public de la part des personnes qui tombent sous la case "amie". J'imagine que c'est du au fait que tu cherches une relation plus complète que celle que je peux t'apporter et que donc avec moi à tes cotés ça fait désordre et ça risquerait de faire fuir les autres demoiselles. Moi j'ai envie de crier sur les toits que je suis bien avec toi, même avec le risque que ça s'interrompe à tout moment. Je veux une relation amoureuse. Polyamoureuse, certes, mais amoureuse tout de même. On se voit trop souvent pour que ça n'en devienne pas une.

Ceci dit l'autre solution n'est pas bien loin quand même : il faut que j'arrive à prendre ce que tu veux bien me donner sans en réclamer d'avantage. Et de mon coté j'apprendrai à me protéger en te voyant moins souvent et en trouvant ce que tu ne me donneras pas auprès d'autres personnes, pour ne pas t'étouffer.

Ahhhh... les joies des relations ^^ Cela dit je suis contente de vivre ça, je me sens vivante <3




8 févr. 2016

Autopiercings et cicatrisation


Mon principal soucis avec les piercings n'est pas dû à l'instant du perçage mais à la cicatrisation qui suit.

Comme j'ai régulièrement des blessures aux mains, aux doigts, je me suis rendue compte que plus je foutais la paix à mes diverses blessures, mieux elles cicatrisaient. Entre une morsure de rat domestique avec des soins conseillés (imposés ?) par du personnel médical et une morsure du même rat et de même profondeur sans soins ou presque (sauf désinfection immédiate), il y a eu une différence de presque une semaine dans la rapidité de fermeture de la plaie !

Chez nos pierceurs, on nous dit souvent de nettoyer au savon doux (ou avec un nettoyant sans savon), puis d'appliquer un antiseptique léger, environ 2 fois par jour.
 
Mais notre peau possède une flore de microorganismes normale et utile ainsi qu'un mécanisme perfectionné de cicatrisation via la lymphe. Du coup est-ce que notre corps a réellement besoin de tant de soins ?

Le principe des exsudats / de la lymphe. 
Lorsqu'une plaie est crée, des exsudats contenant anticorps, lymphocytes, favorisant la cicatrisation sont exsudée. Par une action biochimique mais aussi mécanique, la lymphe entraine de l'intérieur vers l'extérieur de la plaie les éléments indésirables.

Le principe de la flore commensale.
Notre peau possède une flore de microorganismes normale et utile. Il faut imaginer plein de bestioles vivre sur nous. Elles mangent nos déchets, prennent des bains dans notre transpiration, et défendent leur territoire. Lorsque l'on utilise du savon, on réduit le nombre de ces microorganismes qui prolifèrent. Par l'action mécanique le savon embarque les couches supérieures de ce qui est accroché à notre peau : les trucs morts, malades. Mais l'action des antiseptiques est différente. Le rôle de ces produits, qui est de tuer les microorganismes pathogènes, fragilise également notre flore commensale. L'utilisation de ces produits peut donc s’avérer plus néfaste que bénéfique car en détruisant les bons microorganismes ceux ci ne sont plus à même d'occuper, de défendre, et de concurrencer les pathogènes dans l'accès aux ressources d'un territoire. C'est à ce moment là qu'on peut se retrouver avec des irritations due à une peau trop propre, puis à une colonisation par des pathogènes se reproduisant plus rapidement ou étant mieux adaptées à la colonisation de ce territoire fragilisé que les "bonnes bactéries".

Mes premiers autopiercings aux lobes ont été très (trop) entretenus. Irritations au rendez-vous puis finalement retrait des bijoux au bout de 2 semaines.

J'en ai refait 2 nouveaux il y a 2 jours et là je teste une nouvelle méthode de soin : lavage au savon afin de retirer la lymphe séchée sur et autours du bijou et rinçage à l'eau. Rien de plus et surtout aucune utilisation d'antiseptique ni de désinfectant en dehors de la stérilisation initiale du lobe avant d'avoir percé.

Du coup nous aurons le verdict dans une quinzaine de jours si cette fois ci la cicatrisation se passe mieux. L'absence de rougeur / de douleur sera le critère retenu. Si ce choix de soin s'avère positif alors je pourrais passer aux nouveaux piercings prévus : les tétons, les piercings à l'hélix, et peut-être un nouveau labret.


(Quelques sources : http://www.sffpc.org/index.php?pg=connaiss_exsudat1
Prendre cet article avec des pincettes, pour le moment manque évident de sources scientifiques et beaucoup trop soumis à interprétation personnelle)

7 févr. 2016

Partage d'expériences d'automodifications corporelles (piercings, tattoos, bodmod) - Intro

Depuis 2 ans j'ai une réelle envie de modifier mon corps. D'une part car en m’éloignant des normes et en ayant un coté freaks, on ne me fait plus chier avec des injonctions de merde du type "tu serais plus belle avec les cheveux longs", "t'es pas assez féminine", etc. Désormais les gens se disent que c'est sans espoir pour moi et c'est ainsi parfait pour moi. Certain diront que c'est triste d'en arriver là, et je répondrais que oui. On peut définir ça comme la partie autodestruction des modifications corporelles telle que je les pratique.

En parallèle il y a aussi un aspect construction de mon corps : mon corps, ma propriété, mon terrain de jeu, mes expériences.
 
J'ai toujours été fascinée par les déviations à la norme, quelles qu'elles soient. "Bien élevée", où plutôt acceptant les injonctions à la santé, la salubrité, je souhaitais passer par des pro du tatouage, des pro du piercing. Je voulais, jusqu'à l'année dernière, faire de mon corps une œuvre d'art dans les conditions d'hygiènes les plus optimales.

Mon premier piercing, je l'ai eu à l'age de 16 ans. Ma mère me l'a offert, il s'agissait d'un petit piercing à l'arcade fait pour la mode comme beaucoup d'ados de cette époque. Je pense qu'il n'y avait aucune conscience de ce que pouvait signifier le fait de se faire percer à l'époque.

Puis, l'année dernière, à 26 ans, je me décide d'aller voir un bodmodeur lyonnais pour faire un bridge et un labret centré. Piercings pulsions dans un rôle destruction afin de mettre une nouvelle barrière entre mes collègues de travail avec des balais dans le cul et moi et mes déviances.
Le piercing au bridge se passe super bien, bonne cicatrisation. Par contre celui au labret est très bas, me fait mal aux gencives et comme je souris beaucoup et que j'ai un visage hyper expressif il gigote et suinte énormément. Tout ceci me crée des dépôts sur le bijou et m'irrite d'autant plus le piercing à chaque fois que j'ouvre la bouche pour interagir avec les gens. Après être retournée voir mon pierceur en lui disant que j'avais très mal, il m'a engueulé en me disant de ne pas jouer avec (ce que je ne faisais pas...). Il a finalement concédé à changer le bijou pour mettre une barre plus courte ce qui a tout de même amélioré la situation, mais clairement le problème venait du fait que c'était trop bas et il refusait de l'admettre. Deux semaines après, après qu'il m'ait signifié - encore - que c'était ma faute à jouer avec, je retirais le bijou et laissais tomber ce piercing. Ce fut mon premier contact avec cette espèce de rapport condescendant et hautain du milieu du bodmod. "Moi, pierceur, je sais mieux que toi ce qui est bon et peu importe si tu souffres, si tu trouves ça moche : il FAUT faire comme ça". Probablement que ce discours est adapté à la majorité des clients mais pour ma part ça a été... disons que ça m'a beaucoup refroidit. Ce comportement m'a beaucoup fait pensé à celui des médecins qui Savent, eux.

Depuis j'ai été confrontée à une réalité : peu de perceurs / tatoueurs font ça sans aspect financier derrière. Je voyais l'aspect plaisir/création/aide à l'épanouissement personnel dans ces formes d'arts populaires. Force est de constater qu'il s'agit en France avant tout d'une prestation de service au sens productif et commercial du terme. Et moi j'avais ce besoin compulsif de changer mon aspect. Et j'étais fauchée, ou en tout cas trop pour pouvoir payer les tarifs que pratiquent les perceurs/tatoueurs.

Comme j'ai fait des (courtes) études en biologie (du moins j'ai les bases en hygiène), j'ai décidé de me percer et me tatouer moi même. J'ai acheté un dermographe tout pourri sur ebay, pour 35€+15€ de frais de ports j'ai reçu aiguilles, encre, dermo, etc. Ainsi que pour environ 30€ bijoux de piercing, pinces, aiguilles stérilisées, alcool à 70%, etc. Soyons clairs : j'ai acheté du matos de merde, je ne sais pas si l'encre est toxique ou non et elle est particulièrement peu pigmentée. Le dermographe se dérègle tout seul et toutes les 2 minutes il faut refaire tes réglages. Plusieurs des bijoux que j'ai acheté ont des filetages pourris (mais à 0,50€ tu chipotes pas), une des pinces circlips en plastique à usage unique s'est pété au bout de 3 utilisations et les anneaux que j'ai acheté ne restent pas vraiment en forme de cercle.

Et vous savez quoi ? J'ai fait de la merde avec tout ça, j'ai des tatouages tellement moches... (dont 2 que j'ai choisi de finalement recouvrir). Forcément quand on sait pas dessiner faire du freehand sur soi-même avec une machine qui se dérègle c'est assez peu concluant !
J'ai également fait 4 trous aux lobes qui n'ont jamais réussi à cicatriser et dont j'ai du retirer les bijoux car ils étaient gênants. Ça fait mal, ça fait des marques, c'est pas droit, mais...
Et bien rien à foutre. Je m'amuse, j'expérimente, j'observe ma cicatrisation, j'apprends. J'ai des montées d'adrénaline, des rushs d'endorphine, comme je peux tourner de l’œil quand c'est trop intense/douloureux. C'est mon corps, mes prises de risques, et je ne demande plus l'aval d'une instance supérieure (médecins, perceurs, bodmodeurs, tatoueurs) pour faire ce que je veux de moi même.

Du coup cette catégorie pour quoi faire ? Pour faire le suivi de mes propres expériences et de partager ça avec d'autres. Les professionnels des modifications corporelles gardent leurs savoir-faire pour eux même. Il est compliqué de récupérer des informations autrement que par un maitre d'apprentissage, il est difficile de récupérer des informations autrement que si on vous juge digne de recevoir ce privilège. Et je refuse de participer à ça, je ne suis pas pro, je fais des erreurs, mais d'autres pourront peut-être apprendre de mes erreurs (et qui sait, peut-être même de mes quelques réussites) !




20 janv. 2016

De mes amis-amants-amours


Ce week end j'ai revu un ami que je n'avais pas vu depuis 1 an et demi. C'est un ami avec qui je couche, qui vit sa vie de son coté, et que quand lui et moi n'allons pas bien, on se retrouve, on se soutient, on se baise. Puis le lendemain chacun retourne à sa vie. Il est loin d'être parfait mais j'ai pas mal de tares de mon coté aussi. Égalité balle au centre. Il n'a pas d'attentes envers moi, je n'en ai pas envers lui. Je le prends tel quel.

Et du coup je me rends compte que mes amitiés / amours les plus importantes pour moi sont toujours dans cette configuration : ce sont des amis avant tout, des amis à qui je peux tout dire, des amis qui n'attendent de moi que de l'amitié. Pas de vie commune, pas de routine, pas de jalousie, pas de rituels resto-cinés ni de rituel film-calin-dodo, que des anecdotes et de la découverte occasionnelle du monde de l'autre. Bon, éventuellement j'accepte de tolérer un déménagement de temps à autre :p

Alors du coup je ne sais pas, peut-être que mon problème vient du sexe, peut-être qu'être supposée pourvoir une relation sexuelle à une personne (le couple...) me fait chier et que c'est à cause de cela que je réagis ainsi ? Et en fait non car de la même manière si on attend de moi que je prépare un repas, que je câline et rassure, ou que je me rende à un endroit tous les jours ça m'insupporte tout autant.

Du coup dans ma tête j'ai trois listes d'amis :
- ceux que j'aime avec qui je peux coucher car il n'y a pas d’ambiguïté entre nous
- ceux que j'aime avec qui je ne couche pas car j'ai peur que naissent des attentes
- et il y a aussi mes amis avec qui il ne se passera jamais rien tout simplement car on se plait pas ou bien on ne veut pas la même chose et qu'on connait d'office la toxicité d'un autre type de relation que celle ci x)

Et il y a les connaissances. Et mes ancien/nes amouræuses. Je crois qu'aujourd'hui je ne souhaite plus d'amouræuses mais que des amis. Pleins d'amis divers et variés avec leurs univers hauts en couleurs que l'on joint et que l'on mélange de temps en temps pour créer un nouveau bordel merveilleux et éphémère.

Ma grande interrogation en ce moment c'est est-ce que je suis polyamoureuse (avec relations sexuelles ou asexuelles) ou bien est-ce que ma définition de l'amouræuse est erronée? Parce que effectivement pour moi dans "relation amoureuse" il y a ces aspects de contrainte, de concessions et d'attente de l'autre envers toi et de toi envers l'autre qui font que l'autre est moins entier, moins lui et que toi tu es moins toi.

Bref, tout ça pour dire qu'il est vraiment important pour moi, que je l'aime, à ma manière mais je l'aime, qu'il m'a permis de comprendre ceci. Il y a encore beaucoup de zones de floues mais...
 
Bonne journée ^^

Jean-Marie Poumeyrol, les amants de la véranda.