8 févr. 2016

Autopiercings et cicatrisation


Mon principal soucis avec les piercings n'est pas dû à l'instant du perçage mais à la cicatrisation qui suit.

Comme j'ai régulièrement des blessures aux mains, aux doigts, je me suis rendue compte que plus je foutais la paix à mes diverses blessures, mieux elles cicatrisaient. Entre une morsure de rat domestique avec des soins conseillés (imposés ?) par du personnel médical et une morsure du même rat et de même profondeur sans soins ou presque (sauf désinfection immédiate), il y a eu une différence de presque une semaine dans la rapidité de fermeture de la plaie !

Chez nos pierceurs, on nous dit souvent de nettoyer au savon doux (ou avec un nettoyant sans savon), puis d'appliquer un antiseptique léger, environ 2 fois par jour.
 
Mais notre peau possède une flore de microorganismes normale et utile ainsi qu'un mécanisme perfectionné de cicatrisation via la lymphe. Du coup est-ce que notre corps a réellement besoin de tant de soins ?

Le principe des exsudats / de la lymphe. 
Lorsqu'une plaie est crée, des exsudats contenant anticorps, lymphocytes, favorisant la cicatrisation sont exsudée. Par une action biochimique mais aussi mécanique, la lymphe entraine de l'intérieur vers l'extérieur de la plaie les éléments indésirables.

Le principe de la flore commensale.
Notre peau possède une flore de microorganismes normale et utile. Il faut imaginer plein de bestioles vivre sur nous. Elles mangent nos déchets, prennent des bains dans notre transpiration, et défendent leur territoire. Lorsque l'on utilise du savon, on réduit le nombre de ces microorganismes qui prolifèrent. Par l'action mécanique le savon embarque les couches supérieures de ce qui est accroché à notre peau : les trucs morts, malades. Mais l'action des antiseptiques est différente. Le rôle de ces produits, qui est de tuer les microorganismes pathogènes, fragilise également notre flore commensale. L'utilisation de ces produits peut donc s’avérer plus néfaste que bénéfique car en détruisant les bons microorganismes ceux ci ne sont plus à même d'occuper, de défendre, et de concurrencer les pathogènes dans l'accès aux ressources d'un territoire. C'est à ce moment là qu'on peut se retrouver avec des irritations due à une peau trop propre, puis à une colonisation par des pathogènes se reproduisant plus rapidement ou étant mieux adaptées à la colonisation de ce territoire fragilisé que les "bonnes bactéries".

Mes premiers autopiercings aux lobes ont été très (trop) entretenus. Irritations au rendez-vous puis finalement retrait des bijoux au bout de 2 semaines.

J'en ai refait 2 nouveaux il y a 2 jours et là je teste une nouvelle méthode de soin : lavage au savon afin de retirer la lymphe séchée sur et autours du bijou et rinçage à l'eau. Rien de plus et surtout aucune utilisation d'antiseptique ni de désinfectant en dehors de la stérilisation initiale du lobe avant d'avoir percé.

Du coup nous aurons le verdict dans une quinzaine de jours si cette fois ci la cicatrisation se passe mieux. L'absence de rougeur / de douleur sera le critère retenu. Si ce choix de soin s'avère positif alors je pourrais passer aux nouveaux piercings prévus : les tétons, les piercings à l'hélix, et peut-être un nouveau labret.


(Quelques sources : http://www.sffpc.org/index.php?pg=connaiss_exsudat1
Prendre cet article avec des pincettes, pour le moment manque évident de sources scientifiques et beaucoup trop soumis à interprétation personnelle)

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